vendredi, décembre 08, 2006

L'objet de tous les regards, l'infameuse table de billard...
Il est temps de dénoncer les crimes que cette table commet dans la vie des Marie de Franciens. En effet je suis prête à mettre ma main au feu que les fervants pratiquants du jeu ont du voir leurs moyennes baisser de façon drastique. Seulement, à moins d'améliorer nos qualités de mire et développer une meilleure dextérité, je ne vois pas en quoi cette table est une bonne chose dans cette école. C'est la seule distraction qui s'y trouve et voilà pourquoi les gens en abusent. Et maintenant que j'ai pu finalement prendre un pas en arrière, j'ai pu rejoindre la triste constatation que plusieurs ont dut faire avant moi, c'est que la table ne fait que nous nuire et que nous devons nous en débarasser. D'ailleurs on l'a vu dés les premières semaines, les gens n'allaient plus en cours, certains ne voulaient même pas se pretter au jeu, préférant rester hypnotiser par le mouvement de ces petites balles rondes, colorées et si attrayantes, mais je m'emporte car il reste encore quelque trace en moi de cette même dépendance insoutenable que je déplore moi-même aujourd'hui. De plus, comme n'importe quelle drogue ou chose de laquelle on dépend, on voit chez nos joueurs cette dépendance les ronger comme la cocaïne ronge un junkie: les yeux cernés, des mouvements vifs et anxieux, des sourires crispés, et finalement une sous-nutrition de peur de manquer une partie, car on voit souvent des plateaux en plein foyer, et des plats fraichement chauffés de la cafétéria que les joueurs dévorent aveuglement sans même remarquer les regards acharnés que peuvent leurs porter certaines âme seules et desepérées. Les temps ont changés, les filles doivent bosser dur pour avoir une quelconque attention, même un court regard. Tout à basculer. Où sont passer nos poèmes langoureux, nos ballades romantiques sous la fenêtre, la fleur posée discrétement dans notre casier? On a perdu nos hommes, et ils se sont eux-mêmes laisser dévorer par ma rivale en bois massif dont le velour rougeâtre qui la recouvre imite la passion qu'on lui porte dans toute sa surface. Étrange corrélation qui dépasse même l'amour et douteuse relation qu'entretiennent les hommes et la table. Peut être est-ce une tentative de s'évader, de s'affirmer, d'être aimer. Aimer par qui? Les autres hommes qui t'observent jouer? Qui cherches-tu à impressionner, en tous cas pas moi. Vous êtes donc tous devenus gay?

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